Ce jour-là, Kitshiemon accompagnait son maître sur l'un des nombreux sentiers de la montagne. _ Maître? _ Oui? _ Vous m'apprendrez la voie du samouraï? _ Tu veux devenir samouraï, oui, je le sais. Et tu attends de moi que je t'enseigne suffisamment de techniques et qu'ainsi, grâce à cet enseignement technique, tu deviennes un bon sabreur. _ Oui! _ Évidemment, Tu sais déjà qu'un samouraï doit être un bon technicien... _ Oui! Surtout dans le maniement du sabre! On ne connaît pas de samouraï qui ne sache pas se servir d'un sabre! C'est là ma grande ambition! Mais je sais aussi qu'il me faut être patient. _ A celui toujours bien orienté vers son but, le chemin semble toujours bien long. _ C'est qu'il ne sait pas qu'il lui faut prendre patience. Même si le chemin est long. _ Le chemin est comme un pont. D'une rive à l'autre, le pont est-il trop court? _ Il ne vaut mieux pas. A quoi servirait un pont trop court? _ Parfois la jeunesse à la longueur d'une existence mortelle. Alors, le chemin est toujours trop long et le pont trop court. _ Oui, je comprends. Le chemin qui atteint le but n'est jamais trop long. _ Ne dit pas de sottise, Kitshiemon. _?... * Pascal Le Bris, juin 2006.
retour index conte précédent conte suivant contact
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||